Le Président de la CCHF, ses maires et ses conseillers communautaires ont signés le 02 novembre 2020 une motion de soutien aux commerçants et artisans de proximité suite aux décisions du gouvernement :
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le Sous-préfet de Dunkerque,
Elus de la Communauté de Communes des Hauts de Flandre, Président, Vice-présidents, Maires et Conseillers Communautaires, nous souhaitons attirer votre attention et vous faire part de l’énorme désarroi de nos commerçants et artisans de proximité depuis l’annonce du reconfinement entré en vigueur le vendredi 30 octobre pour faire face à la reprise de l’épidémie de COVID 19.
Bien que ce second confinement soit plus souple que celui que nous avons connu au printemps, le Gouvernement a décidé la fermeture des commerces « non essentiels ».
Nos commerçants et artisans ne comprennent pas cette décision qui amène une majorité de leur clientèle à s’orienter vers la grande distribution et la vente à distance. Chacun peut constater que les grandes surfaces n’ont pas subdivisé leurs magasins en différentes zones selon que les produits soient considérés comme « essentiels » ou « non essentiels ». L’importante densité de clients dans ces grandes surfaces ne peut qu’être propice à l’expansion de l’épidémie, notamment dans certains rayons et lors des passages en caisse.
Nos commerçants et artisans ne comprennent pas que certaines activités soient autorisées dans les grandes surfaces ou en vente à distance et pas dans leurs magasins de proximité, les plaçant ainsi face à une grave distorsion de concurrence, à une concurrence déloyale et à un réel manque d’équité.
Malgré les effets induits par le premier confinement, notamment au niveau financier, les libraires, coiffeurs, fleuristes, commerçants en habillement…. ont consenti des efforts considérables pour la mise en application des gestes barrière dans leurs établissements. Ils ont investi pour préserver la distanciation sociale lors du passage de leurs clients et assurer ainsi les conditions de sécurité pour l’accueil de leur clientèle.
Nous sommes bien conscients de l’ampleur de cette pandémie et de la nécessité de mettre en place des mesures radicales pour mettre un coup d’arrêt à la propagation du virus. Ces décisions sont difficiles à prendre et nous en convenons parfaitement. Mais nous sommes toutes et tous convaincus que ces décisions induiront la fermeture définitive de nombreux commerces de proximité, d’artisans et d’auto-entrepreneurs. Ces décisions réduiront également à néant l’accompagnement volontariste des collectivités, communes et CCHF, à ces véritables animateurs de la vie rurale que nous défendons.
Notre priorité politique consiste à maintenir, soutenir, mais aussi développer l’activité économique sur notre bassin d’emploi. Création d’un éclosoir d’entreprises, mise en place d’une politique d’ateliers relais, mise en place de 13 programmes d’actions de soutien aux commerces de proximité, embauche d’une personne dédiée au commerce de proximité. Telles sont les actions mises en oeuvre sur notre territoire en faveur des commerces et artisans de proximité.
Depuis la pandémie, nous nous sommes toujours inscrits aux côtés de l’Etat et de la Région Hauts de France pour abonder ou compléter les dispositifs déployés. Un fonds de soutien aux entreprises fut mis en place avec un système d’aides directes proposé aux commerçants pour les soutenir et les aider à faire face à leurs difficultés. Nous avons également abondé le fonds COVID RELANCE mis en place par le Conseil Régional.
Nous mesurons à leurs justes valeurs, les efforts d’accompagnement mis en oeuvre par l’Etat pour faire face à cette crise. Mais nous sommes des élus décidés à ne pas abandonner à leur sort une multitude de commerces et d’artisans de proximité qui assurent le dynamisme de nos communes rurales, élément fondamental de leur attractivité comme cela fut d’ailleurs prouvé lors du premier confinement.
Nous ne souhaitons pas non plus encourager à prendre des arrêtés municipaux illégaux pour permettre l’ouverture de nos commerces de proximité et générer ainsi des difficultés supplémentaires pour ceux qui ouvriraient.
Nous sommes des élus responsables qui demandons avec force et détermination l’égalité de traitement entre les grandes surfaces et les commerces de proximité. Nous considérons notre demande d’autant plus légitime que les risques sanitaires sont certainement bien moindre dans les commerces de proximité que dans les grandes surfaces.
De vos prochaines décisions en ce domaine, dépend tout simplement LA VIE de nos 40 communes.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Ministres, Monsieur le Préfet de Région, Monsieur le Sous-Préfet de Dunkerque, l’expression de nos respectueuses salutations.