La 2ème guerre mondiale a fait une cinquantaine de victimes civiles dans la commune dont une trentaine victimes des bombardements visant le blockhaus d’Eperlecques. Leurs noms ont été gravés au monument aux Morts lors de sa réfection en 1994.
Dans l’église les noms des victimes militaires des deux guerres mondiales sont également indiqués, mais il n’y avait aucune mention des victimes civiles.
La fille de l’une d’elles s’en était fait l’écho auprès de plusieurs élus. Sa demande vient d’être exaucée avec l’installation d’une plaque commémorative réalisée et financée par la commune.
Anita Delors-Deram, fille de Marcel Deram tué lors du bombardement, a donc pu découvrir la plaque et exprimer sa satisfaction. Son père a été tué lors du bombardement aérien du jeudi 6 avril 1944 qui fit 8 morts rue de l’Hospice et aux abords.
Vers 13h25, par temps très nuageux et plafond bas, 12 bombardiers Liberator B24 américains lancèrent 92 bombes de 454 kilos. Beaucoup tombèrent rue de l’Hospice, aujourd’hui rue de l’Ermitage.
La jeune Anita Deram n’avait que 5 ans et s’en souvient avec émotion: «Nous habitions Loverstel mon père travaillait à la filature, quand le bombardement a commencé il est venu vers l’église pour s’y réfugier, (l’église était pour beaucoup un lieu de repli) mais il a été touché par des éclats de bombes sur le chemin. Son corps a été emmené dans une chapelle ardente dressée à l’école du Sacré cœur. Nous étions 5 enfants, ce jour là c’était jeudi saint, nous étions contents car nous voulions montrer à notre père les 100 œufs de Pâques que nous avions ramassés, mais nous ne l’avons jamais revu, cela a été très difficile pour nous et notre mère».
Marcel Deram, mort à 36 ans, a été reconnu Mort pour la France en novembre 1944.